samedi 7 juin 2008

Invoquer Dieu

Prier, c'est invoquer Dieu en toutes circonstances. Quand l'invocation a « prise « sur le cœur, la vie entière se transforme en prière jusque dans le sommeil ainsi que l'a signifié le Prophète à son épouse Aicha :
«Mes yeux dorment mais mon cœur veille».
Voici quelques prières circonstancielles édifiantes, effectuées par le Prophète :


Dans l'épreuve
Lors de sa prédication, lorsque les enfants huaient l'Envoyé, que la foule lui lançait des pierres, semait son chemin d'épines ; quand exténué, il s'asseyait, et qu'on le relevait pour l'assaillir à nouveau de quolibets, il fit cette prière : « Je me réfugie en Toi, Mon Dieu, contre ma faiblesse et mon impuissance.
Tu es Dieu des faibles, mon Seigneur et Mon Dieu. Je me réfugie dans la lumière de Ta Face qui affermit le monde et l'au-delà du monde. Il n'y a de force et de secours qu'en Toi «.
« Allah me proposa de changer pour moi, en or pur, tous les cailloux des environs de la Mecque, et je lui répondis : « O Dieu, accorde-moi seulement d'avoir faim un jour et d'être rassasié le lendemain ; le jour où j'aurai faim, je t'implorerai, et le jour où je serai rassasié, je te remercierai « Qu'ai-je à faire avec les biens de ce monde ? Je suis comme un voyageur qui s'étend à l'ombre d'un arbre ; le soleil, en tournant, le rejoint, et il quitte cet arbre pour n'y plus revenir, O Dieu ! fais-moi mourir pauvre et ressuscite-moi dans les rangs des pauvres ! « (tiré de sa biographie)
Dans la crainte

L'amour que le Prophète portait à Dieu, sa proximité, n'excluait pas, en tant que créature, la crainte de sa Toute-Puissance ; il était le plus à même de l'éprouver.
D'après Aicha, lorsque des vents violents soufflaient, pâle, il récitait la prière suivante : « O Dieu ! Je Te demande du bien de ce vent, le bien de ce qui est dans ce vent, le bien de ce qui est le résultat de ce vent. Je cherche refuge en Toi contre ce qui est mal dans ce vent, contre le mal qui est dans ce que ce vent contient et contre le mal qui est dans le résultat de ce vent « faisant référence aux vents qui punirent les Aad (46, 24-25) Dans le même esprit, lors d'éclipses qui rappellent l'Heure dernière, il conseillait de prier.
Qui peut penser être à l'abri d'une catastrophe dite «naturelle» ? Comment, en toutes circonstances ne pas craindre Son Décret ?
Quand il entrait au marché, il disait :

«Bismillah, Ô Seigneur, je te demande le bien de ce marché et le bien que je peux obtenir, je me réfugie auprès de toi contre le mal de ce marché et le mal qui peut m'arriver.
Ô Seigneur, je Te demande protection contre un faux serment que je peux entendre et contre toute mauvaise affaire»
(rapporté par At-Tabarani d'Abi Bourayda)
Dans l'Espérance

Mon Dieu,
Je Te demande la Miséricorde venant de Toi,
Par elle, Tu guideras mon cœur,
Ce qui en moi est dispersé,
Tu le rassembleras,
Ce qui en moi est désordonné,
Tu le mettras en ordre,
Par elle, Tu repousseras mes révoltes,
Tu rectifieras ma religion,
Tu préserveras ce qui est caché en moi,
Tu élèveras ce qui doit se manifester,
Tu purifieras mon travail,
Tu illumineras mon visage,
Tu inspireras ma conduite,
Tu me prémuniras de tout mal. (Ibn Abbas)
Dans le désir de Sa Face
Comme un écho à la sourate « La Lumière « : «Dieu est La Lumière des cieux et de la terre... «
«O mon Dieu ! Mets une lumière dans mon cœur, une lumière dans mon tombeau, une lumière dans mon ouie, une lumière dans ma vue, une lumière dans mes cheveux, une lumière dans ma peau, une lumière dans ma chair, une lumière dans mon sang, une lumière dans mes os, une lumière devant moi, une lumière derrière moi, une lumière sous moi, une lumière au-dessus de moi, une lumière à ma droite et une lumière à ma gauche.
O mon Dieu ! Accrois ma lumière, donne-moi une lumière, fais-moi lumière, ô lumière de la lumière, par Ta miséricorde, ô Miséricordieux.»
( Sahih de Bukharî, da'awât, 10))
Dans l'indigence

Le Prophète avait coutume de dire cette invocation : «Ô Toi qui retournes les cœurs, maintiens fermement Ton serviteur dans Ta religion, dans Ton obéissance»; «Seigneur, ne m'abandonne pas à mon propre vouloir, ne serait-ce qu'un seul instant.» Il demandait cela parce que qui conque est abandonné à son propre vouloir retourne fatalement à sa nature faite de caractères humains, voire animaux, voire sataniques Si le soleil abandonnait la nuit à elle-même et en détournait son regard, elle retournerait à son obscurité naturelle. Le Très-Saint est au-dessus du défaut d'éprouver le besoin d'autrui. Il est au-delà de l'imperfection du changement. On ne compare pas les anges avec les forgerons... Louange à Dieu seul, que les prières et les salutations de Dieu soient sur notre Maître Mohamed !