lundi 19 mai 2008

Les qualités de Prophète (QSSL)


Le Prophète a instauré les fondements de la vie communautaire : une unité et une égalité entre les différentes composantes musulmanes et non musulmanes de la cité qui jouissent ainsi des mêmes droits et des mêmes devoirs. Ne dit-il pas dans un hadith: «Les hommes sont égaux comme les dents d'un peigne. » Il ira jusqu'à permettre à une délégation chrétienne de Nejran en visite à Médine de servir la messe dans sa Mosquée.A travers cet acte exemplaire il met en application une de ses paroles : «Tous les prophètes sont frères : ils ont un même père mais des mères différentes. » et montre ainsi le lien qui relie, malgré la pluralité des cultes, les différents messages religieux entre eux et leur foi commune en un seul Dieu. Plus encore, il affirme l'origine commune de tous les êtres et la non supériorité des uns par rapport aux autres: «Vous êtes tous d'Adam et Adam est de terre» et «Nulle supériorité d'un Arabe sur un non Arabe». Ces traits de caractère, et beaucoup d'autres encore, révèlent la personnalité du Prophète Mohammed et le contenu du message qu'il nous a transmis.Grand pédagogue imprégné d'un humanisme profond, il appelle tous les hommes, musulmans et non musulmans, à s'élever par le comportement et la noblesse des caractères au degré le plus haut que peut réaliser l'être humain. Ainsi par ses injonctions il encourage la quête du savoir: «Demandez le savoir du berceau jusqu'au tombeau», et «Allez chercher la science jusqu'en Chine», le savoir et la connaissance étant pour lui en effet, plus précieux que le sang du martyr.Il accordait donc une importance capitale à l'éducation et préconisait, à travers une vision pédagogique novatrice une méthode éducative active; «Jouez avec eux sept, éduquez- les sept ans, et soyez leur amis sept ans». Cette méthode par tranche de sept ans permet à l'enfant de grandir dans un environnement qui respecte les différentes étapes de sa croissance. Dans un premier temps, elle le laissera jouir de sa liberté, de l'insouciance et du goût du jeu propre à l'enfance, lui évitant trop tôt des contraintes qui pourraient brider sa personnalité.La deuxième période correspond à la mise en place d'un cadre éducatif exigeant. Tandis que la troisième étape participe à faire de lui un homme prêt à affronter la vie, respecté et respectueux puisqu'il n'est plus le fils ou la fille de, mais l'ami de ses parents.Il recommandait également le sport pour les adultes comme remède aux infirmités du corps, quant aux enfants il demandait qu'on leur apprenne : « la nage, les jeux d'adresse et l'équitation ». Il allait, lui-même, jusqu'à organiser et participer à des courses de chameaux.Nous sommes loin de l'image caricaturale d'un homme replié sur lui-même, coupé du monde, voué uniquement à la pratique religieuse. Il est en fait l'apôtre de la voie du milieu, préconisant un équilibre entre la vie du corps et celle de l'esprit. Ainsi, ses conseils concernant une hygiène de vie serviront de base à l'élaboration de la médecine de l'islam et à une pratique médicale qui, à travers l'extraordinaire développement scientifique de la civilisation musulmane, servira de fondement à la médecine moderne.Quant au statut de la femme et au rapport qu'entretenait le Prophète avec elle, nous sommes là encore, loin des préjugés et des préjudices qu'elle subira plus tard dans la société musulmane. A travers lui, les femmes jouiront des mêmes droits et des mêmes devoirs que les hommes, et dans son dernier prêche, dit « de l'Adieu », il insistera particulièrement sur ce point. Car il ne faut pas perdre de vue qu'à cette époque la femme n'est qu'un bien dans les mains de l'homme et ne dispose d'aucune protection juridique.Il va ainsi limiter le nombre des épouses, attribuer un dédommagement financier en cas de divorce, et permettre l'établissement d'un contrat lors du mariage. Sa galanterie légendaire nous rappelle qu'il n'a jamais élevé ni la voix ni la main sur une femme. Par ailleurs, même si elles pouvaient à cette époque prier ensemble avec les hommes à la mosquée et recevoir les mêmes enseignements qu'eux, il leur réserva néanmoins un jour spécifique dans la semaine pour évoquer librement avec elles leurs problèmes particuliers.
Célébrer l'anniversaire du Prophète et faire son éloge


La naissance du Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, marqua par la Volonté de Dieu l'arrivée du Sceau des Prophètes et l'Imâm des Messagers - Mohamed, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Nul doute que le rappel profite aux croyants. Nous avons besoin de nous souvenir de toute chose liée au Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, car il est le modèle par excellence pour tout musulman, conformément à la Parole de Dieu - Exalté Soit-Il: «En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle».Ainsi, il n'y a pas de mal à ce que les musulmans, aux quatre coins de la terre, profitent de cette occasion - la naissance du noble Prophète - pour étudier sa Sunnah, sa prédication, ses nobles manières, et pour approfondir leur compréhension de la religion et du Livre de leur Seigneur, pourvu que cela les pousse à multiplier les oeuvres pies et les efforts dans le bien.Un savant et juriste dit : «Celui qui est le plus en droit de susciter par sa mémoire la joie des musulmans c'est Mohamed Ibn Abdallah. Chaque jour de sa vie mérite de susciter joie et bonheur, mais les jours qui méritent le plus la joie des musulmans et la revivification de leur souvenir sont au nombre de trois.Le premier jour, c'est le jour de sa naissance, le jour où poussa cet arbre bon et béni, le jour où se manifesta le soleil lumineux.Le deuxième jour, c'est le jour où il reçut la mission prophétique, le jour où apparurent les premiers fruits de cet arbre bon et béni, le jour où commença la révélation du Coran comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement, le jour où la lumière du soleil commença à rayonner.Le troisième jour c'est le jour de son Hégire, le jour où l'arbre béni porta ses fruits les meilleurs, le jour où le soleil rayonna dans tout l'univers. Les gens puisèrent leur subsistance dans ces fruits et suivirent cette lumière.Ce que les musulmans ont de mieux à faire pour manifester leur joie lors de ces événements c'est de rappeler la grandeur de ce noble Messager.Ils doivent tirer les grandes moralités et leçons bénéfiques cristallisées dans ses nobles manières, ses actes et ses paroles.Nous devons donc comprendre que la célébration de la naissance du plus noble Messager, Mohamed, paix et bénédiction de Dieu sur lui, est une bonne habitude. La célébration devrait se limiter à l'exposé de sa vie, la présentation de sa Sunnah et de sa prédication, par le biais de conférences, exhortations, discours et prêches, et par des réunions organisées dans les mosquées, les associations et les lieux de rassemblement pour écouter toute chose relative à l'Islam et au Messager de l'Islam, paix et bénédiction de Dieu sur lui. On peut aussi recourir aux journaux, magazines et autres supports des médias dans les pays musulmans pour parler de la vie du Prophète et du message islamique.Si certains disent que la célébration de la naissance du Prophète est une innovation non louable, il est probable que cette opinion est motivée par les choses blâmables qui, parfois, accompagnent cette célébration. Sinon, s'il n'y a pas de transgression, il n'y a aucun mal à ce que des musulmans se réunissent pour écouter la vie du Prophète, ses principes et son éthique.Quant à l'éloge du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, par ce qui est digne de lui, cela est non seulement permis, mais c'est même un devoir de chaque musulman. En effet, Dieu - Exalté Soit-Il - dit : «Certes, Allah est Ses Anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez lui vos salutations». Notre prière sur le Messager inclut son éloge et la demande de l'élévation de son rang auprès de Dieu.
Le noble caractère du Prophète

La réalité essentielle du Prophète s'identifie au Livre révélé lui-même, selon le hadîth rapporté par son épouse Aicha qui disait de lui : "son caractère était comme le Coran". Il possède en effet, par la grâce de la Parole de Dieu, "un caractère immense (khuluq 'azhîm)". Les réalités métaphysiques des qualités divines se manifestent comme perfections des vertus et excellences des actions dans la personne du Prophète. Le revêtement des qualités divines se fait en lui selon le mode propre à l'homme. Les Noms de Majesté exaltant la transcendance divine, comme "Celui qui proclame Sa propre Grandeur" ou le "Très-Contraignant" (al-Mutakabbir, al-Jabbâr), sont réservés à Dieu seul et correspondent à des vertus réalisées "négativement" par l'humilité et la servitude. En revanche, les Noms de Beauté proclamant la similitude divine, comme le "Charitable" ou le "Très-Doux" (al-Barr, ar-Ra'ûf), doivent être réalisés "positivement" par l'homme. C'est donc tout l'itinéraire spirituel du croyant musulman, à l'imitation de l'exemple donné par le Prophète Muhammad, qui s'effectue dans la célébration des Noms divins. Dans cette perspective, il convient surtout de se rappeler que l'enseignement du Soufisme n'est pas simplement théorique. La doctrine est proposée à l'attention du croyant pour être "vérifiée" ou "réalisée" (muhaqqaq), à travers la pratique de rites particuliers, qui servent de support à la concentration sur la présence de Dieu. Parmi ces rites, il faut citer en premier lieu la mention rythmique et répétée des Noms divins (dhikr-Allâh). Le Coran abonde en incitations au souvenir de Dieu : "La prière éloigne des turpitudes et des choses blâmables, mais le souvenir de Dieu est plus grand" [30]. Les docteurs de la Loi donnent à ces incitations une acception restreinte : pour eux, le croyant "se souvient" de Dieu à travers la lecture du Coran, ou d'invocations qui mentionnent le Nom de Dieu. Les soufis prennent cette injonction dans toute sa force et l'accomplissent avec une méthode précise. Ils obéissent ainsi au conseil que le Prophète donna à un bédouin qui se plaignait de ne pouvoir accomplir les commandements de la loi religieuse qu'avec difficulté: "Ne cesse pas de rafraîchir ta langue au souvenir de Dieu". La mention du Nom de Dieu polit le cœur et nettoie l'âme des "pensées errantes" dont nous sommes les esclaves plus ou moins consentants. Le cours impétueux de celles-ci ne peut s'arrêter sans une influence spirituelle qui vienne d'au-dessus de nous-mêmes. C'est ainsi que nous pouvons, selon le conseil prophétique, "mourir avant de mourir", c'est-à-dire mourir à notre âme passionnelle et commencer notre voyage vers la réalisation (tahqîq) de la connaissance de Dieu. "N'est-ce pas au souvenir de Dieu (dhikr Allâh) que les cœurs s'apaisent" [33] ? Les maîtres incitent l'invocateur à passer du "souvenir de la langue" (dhikr al-lisân) au "souvenir du cœur" (dhikr al-qalb), qui est concentration sur l'Invoqué seul, puis au "souvenir du secret" (dhikr as-sirr) qui est présence totale de l'être à Dieu et extinction en Lui. Mais alors, qui arrive au terme de la voie spirituelle, si la conscience de l'invocateur disparaît ? Le Soufisme nous enseigne que c'est Dieu seul qui S'invoque Lui-même, tout en mentionnant Son serviteur dans la permanence de Sa miséricorde, selon la promesse coranique: "Souvenez-vous de Moi, Je me souviendrai de vous".
Le Prophète - Ses traits de caractère

Il était d'un caractère égale, sans morgue ni raideur. Aucun de ses compagnons ne l'appelait sans qu'il répondit immédiatement : « Me voici ». Il s'amusait avec les enfants qu'il pressait contre sa noble poitrine. Excellent pour sa famille, clément pour les faibles, il était le plus généreux des hommes, ne se détournait de personne, s'asseyait avec les pauvres et donnait à manger aux nécessiteux, secourable pour les victimes de l'injustice. Il s'intéressait aux affaires de tous, des serviteurs aussi bien que des nobles… Un jour il entra dans une violente colère parce qu'on avait négligé de le prévenir de la mort d'un pauvre balayeur de la Mosquée ; il se fit indiquer sa tombe et s'y rendit pour prier. Il ne méprisait jamais un pauvre ni ne craignait un roi pour son pouvoir.Son intuition merveilleuse de l'âme des humains et de l'essence des choses fit de lui le plus grand des psychologues, et ne l'empêchait point de consulter ses compagnons, dans les moindre circonstances.Il était le plus charitable, le plus courageux, le plus juste et le plus chaste des hommes. Pudique, il ne fixait jamais le regard sur le visage de quelqu'un. Il était le plus humble, Il montait à dos d'âne, il soignait et rendait visites aux malades, assistait aux enterrements et répondait au vœu de l'esclave.Ses compagnons ne se levèrent plus à son approche lorsqu'ils surent qu'il détestait cet égard. Il saluait les enfants lorsqu'il passait auprès d'eux. Un homme vint le voir et se mit à trembler devant la majesté qui émanait de lui. Il lui dit : « Calme-toi. Je ne suis pas un roi, je ne suis que le fils d'une femme de Qoraïche qui mangeait de la viande séchée » Il n'a jamais frappé quelqu'un et ne s'est jamais vengé pour un tort qu'on lui causait personnellement. Il penchait toujours pour le pardon. Enjoué, il aimait la plaisanterie, celle qui contient la vérité. Un jour, pour s'amuser, il déclara à Safia, sa tante paternelle « Les vieilles femmes n'entreront pas au Paradis ».La noble femme, d'un âge avancé, fondit en larmes ; alors il ajouta : « Mais toutes seront ressuscitées avec l'aspect de femmes âgées de trente trois ans, comme si elles avaient été toutes enfantées le même jour ».Son souci de justice et de charité s'étendait aux animaux. Il a dit : « Un homme vit un chien tellement altéré qu'il lapait de la boue. Prenant une de ses babouches, cet homme s'en servit pour puiser de l'eau, qu'il offrit au chien, et il répéta ce manège jusqu'à ce que l'animal fût désaltéré. Allah su gré à cet homme de son action et l'accueillit au Paradis. »Le Prophète (saws) travaillait de ses propres mains : on le voyait traire ses brebis, rapiécer ses sandales, raccommoder ses vêtements, nourrir ses chameaux, dresser sa tente, sans accepter l'aide personne ; il aidait aux travaux de la maison et balayait. Il rapportait lui-même ses emplettes du marché, répondant à un fidèle qui voulait s'en charger : « C'est à l'acheteur qu'il incombe de porter ses achats » condamnant ainsi, par son exemple, l'habitude de ces riches qui achètent nombre d'objets, dont ils chargent leurs serviteurs sans s'inquiéter du poids. Lors de la construction de la première mosquée, il charriât les pierres sur ses épaules comme ses compagnons , il planta lui-même 300 pousses de palmiers. Il poussait aux dernières limites le mépris des biens de ce monde. Voici, d'après Aïcha, ses paroles à ce sujet :« Allah me proposa de changer pour moi, en or pur, tous les cailloux des environs de la Mecque, et je lui répondis : « O Dieu, accorde-moi seulement d'avoir faim un jour et d'être rassasié le lendemain ; le jour où j'aurai faim, je t'implorerai, et le jour où je serai rassasié, je te remercierai » Qu'ai-je à faire avec les biens de ce monde ? Je suis comme un voyageur qui s'étend à l'ombre d'un arbre ; le soleil, en tournant, le rejoint, et il quitte cet arbre pour n'y plus revenir, O Dieu ! fais-moi mourir pauvre et ressuscite-moi dans les rangs des pauvres ! » Le Prophète (saws) était d'une sobriété extrême. Il dormait souvent sur une natte rugueuse, dont les traces s'imprimaient dans sa chair ; son oreiller était fait de fibres de palmier, et son lit, d'un manteau plié en deux.Fréquemment, plusieurs mois se passaient sans que, dans aucune des maisonnées familiales, le feu ne fût allumé pour la cuisson du pain ou de quelque autre aliment. Lorsque la faim tenaillait trop cruellement ses entrailles, il appliquait sur son ventre une pierre, qu'il sanglait avec une ceinture. Il sortit de ce monde sans s'être rassasié d'aucun mets, pas même de galette d'orge. Il disait : « Je mange comme mange un serviteur et je m'assieds comme il s'assied » Il ne luis restait jamais à la fin de la journée un dinar ou un dirham. Si la nuit le surprenait et qu'il lui en restait quelques chose et qu'il n'avait pas trouvé à qui les donner, il ne rentrait pas chez lui avant qu'il ne s'en débarrasse et le donne à celui qui en avait besoin. On ne pouvait lui demander une chose sans l'obtenir. A sa mort, on ne trouva dans sa demeure que 30 mesures d'orge pour l'achat desquelles il avait dû disposer sa cuirasse en gage.
La perfection du Prophète

Pensez à l'humble Serviteur de Dieu, le Prophète Mohamed, qui ne s'est jamais lassé de se souvenir qu'il n'était lui-même qu'un humble Serviteur de Dieu. Il disait : «Je suis un Serviteur de Dieu, je mange comme un serviteur, m'assois comme un serviteur et marche comme un serviteur ».Pensez à sa noble moralité et à sa compassion envers les plus démunis, les femmes, les enfants et les animaux. Nous apprenons qu'il était ému jusqu'aux larmes pour la mort d'un enfant, et qu'il compatissait avec un enfant pour la mort de son rossignol.Pensez aux qualités de ce chef qui n'a jamais recherché les fautes de ses sujets.Le jeune homme qui fut à son service pendant dix longues années disait : «J'ai servi le Messager de Dieu pendant dix ans, et pas une seule fois il ne m'a réprimandé pour quelque chose que j'avais mal fait ou que je n'avais pas réussi à faire correctement ! »À travers ses mœurs et sa conduite excellentes, il mérita l'amour de tous ceux qui l'entouraient, hommes et femmes, jeunes et vieux. Même ses ennemis notèrent qu'ils n'avaient jamais vu de telles expressions d'amour envers tout autre chef temporel et spirituel avant lui. Son comportement désintéressé et simple a fait de ses ennemis endurcis d'ardents admirateurs prêts à donner leur vie pour lui et pour sa mission. Regardez 'Umar, Safwân, 'Ikrimah et Khâlid et beaucoup d'autres qui furent jadis ses plus farouches adversaires. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - naquit orphelin et mourut comme un orphelin.En d'autres termes, son style de vie ne changea jamais. Il rappela à une personne qui avait peur de sa puissance: «Sois tranquille.Tu n'as aucune raison d'avoir peur de moi ! Je ne suis pas un roi, mais le fils d'une vieille femme de la tribu de Quraysh qui survivait avec de la viande séchée ! » Il s'est systématiquement et vigoureusement opposé à toute forme d'adulation et d'adoration envers sa personne jusqu'à interdire qu'on se lève par révérence pour lui. Avant sa mort, un des avertissements les plus sévères adressés à ses disciples était : «Ne me vénérez pas comme les chrétiens ont vénéré Jésus, le fils de Marie. Je ne suis que le Serviteur de Dieu et Son Messager. » Puisse Dieu couvrir de Ses Bénédictions sublimes Son Serviteur et Son Messager élu Muhammad ainsi que sa Famille et ses Compagnons, et puisse le Seigneur Généreux nous hisser sous sa bannière le jour de la Résurrection. Notre amour pour le Prophète - paix et bénédiction sur lui - ne peut que s'accroître lorsque nous lisons sa Sîrah (biographie) et étudions les exemples puisés dans sa vie et soigneusement consignés dans la Sunnah. De telles études ont mobilisé des milliers de savants, à travers les siècles, qui se sont consacrés, leur vie durant, à les apprendre et à les transmettre.La littérature islamique abonde de leurs travaux. En vue d'améliorer notre amour pour le Prophète, pensez à ce qui suit :Pensez à l'humble Serviteur de Dieu qui ne s'est jamais lassé de se souvenir qu'il n'était lui-même qu'un humble Serviteur de Dieu.Il disait : « Je suis un Serviteur de Dieu, je mange comme un serviteur, m'assois comme un serviteur et marche comme un serviteur ». Pensez à sa noble moralité et à sa compassion envers les plus démunis, les femmes, les enfants et les animaux. Nous apprenons qu'il était ému jusqu'aux larmes pour la mort d'un enfant, et qu'il compatissait avec un enfant pour la mort de son rossignol.Pensez aux qualités de ce chef qui n'a jamais recherché les fautes de ses sujets. Le jeune homme qui fut à son service pendant dix longues années disait : «J'ai servi le Messager de Dieu pendant dix ans, et pas une seule fois il ne m'a réprimandé pour quelque chose que j'avais mal fait ou que je n'avais pas réussi à faire correctement!»À travers ses mœurs et sa conduite excellentes, il mérita l'amour de tous ceux qui l'entouraient, hommes et femmes, jeunes et vieux. Même ses ennemis notèrent qu'ils n'avaient jamais vu de telles expressions d'amour envers tout autre chef temporel et spirituel avant lui.Son comportement désintéressé et simple a fait de ses ennemis endurcis d'ardents admirateurs prêts à donner leur vie pour lui et pour sa mission. Regardez 'Umar, Safwân, 'Ikrimah et Khâlid et beaucoup d'autres qui furent jadis ses plus farouches adversaires.Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - naquit orphelin et mourut comme un orphelin. En d'autres termes, son style de vie ne changea jamais. Il rappela à une personne qui avait peur de sa puissance : «Sois tranquille. Tu n'as aucune raison d'avoir peur de moi ! Je ne suis pas un roi, mais le fils d'une vieille femme de la tribu de Quraysh qui survivait avec de la viande séchée ! » Il s'est systématiquement et vigoureusement opposé à toute forme d'adulation et d'adoration envers sa personne jusqu'à interdire qu'on se lève par révérence pour lui. Avant sa mort, un des avertissements les plus sévères adressés à ses disciples était: «Ne me vénérez pas comme les chrétiens ont vénéré Jésus, le fils de Marie. Je ne suis que le Serviteur de Dieu et Son Messager».

Le Prophète détestait entretenir chez ses compagnons un inutile sentiment de culpabilité. Il leur répétait de ne jamais cesser de dialoguer avec l'Unique qui est l'Infiniment Bon, le Miséricordieux qui accueille chacun dans Sa grâce et Sa bonté et aime la sincérité des cœurs qui regrettent et reviennent à lui. =C'est le sens profond de «at-tawba» offerte à chaque conscience: le «retour sincère à Dieu», après un oubli, un écart, une faute.Dieu aime ce retour sincère auprès de Lui et Il pardonne et purifie.Le Prophète en donnait l'exemple lui-même en de nombreuses circonstances.Un Bédouin vint un jour uriner dans la mosquée et les compagnons se précipitèrent sur lui et voulurent le battre.Le Prophète intervint et leur dit: «Laissez-le en paix et versez simplement un seau d'eau sur son urine.Dieu ne vous a suscités que pour faciliter les obligations et non point pour les rendre difficiles».Aicha rapporte par ailleurs qu'un homme vint un jour trouver le Prophète et lui dit : «Je suis perdu!»Le Prophète lui demanda «Pourquoi donc?» Celui-ci lui confia: «J'ai eu commerce avec ma femme pendant les heures de jeûne du mois du Ramadan!»Mohamed lui répondit: «Fais donc l'aumône!»à quoi l'homme répondit: «Je ne possède rien!» puis il s'assit non loin du Prophète. Un homme vint alors apporter au Prophète un plat de nourriture.Le Prophète appela: «Où est donc l'homme perdu?- Ici, répondit-il». Mohamed lui dit: «Prends cette nourriture et va la donner en aumône!- A plus pauvre que moi?Mais ma famille n'a rien à manger?! - Alors mangez-la vous-mêmes» Répondit le Prophète en souriant.Cette douceur et cette bonté étaient l'essence même de son enseignement et il répétait: «Dieu est doux (Rafîq) et Il aime la douceur (ar-rifq) en toute chose» en ajoutant: «Il donne pour la douceur ce qu'Il ne donne pas pour la violence ou toute autre chose. » Il confia à l'un de ses compagnons : «Il y a en toi deux qualités que Dieu aime : la clémence (al-hilm) et la longanimité [la grandeur d'âme, la tolérance] (al-anâ)» et il invitait tous les compagnons à ce constant effort de la douceur et du pardon: «S'il te parvient de ton frère une chose que tu désapprouves, cherche-lui une à soixante-dix excuses.Si tu ne trouves pas, dis [persuade-toi] que c'est une excuse que tu ne connais pas».
l'amour du Prophète

Mohamed est le Messager de Dieu envoyé à tous les humains au-delà de leur couleur de peau, leur langue, leur race ou encore leur statut social. Physiquement et moralement doué, le Prophète est un homme parfait. Les musulmans sont les premiers invités à redécouvrir leur modèle prophétique, cette aspiration spirituelle et cette bonté de cœur, qui l'habitaient et qui l'animaient, ils sont également invités à contempler, méditer et suivre le sens de sa marche et l'essence de sa voie.Le rayonnement spirituel du Prophète: Le Prophète était pour les compagnons un Coran vivant, un Modèle excellent qui enseignait par son comportement plus que par ses paroles.Le rayonnement spirituel du Prophète était si fort qu'un de ses compagnons Ibn Abbas disait: «Un seul regard sur le Messager de Dieu vaut mieux que quarante année d'adoration».Il était rayonnant par la lumière foisonnante et jaillissante se dégageant de son visage béni à tel point que ses compagnons le qualifiaient de «Al Badr Al Mounir » (pleine lune).Les compagnons du Prophète qui surveillaient chacun de ses mouvements ont rapporté tous les détails sur sa conduite, dans toutes les circonstances : le jour comme la nuit, en temps de paix comme en temps de guerre, dans un moment de bonheur comme dans un moment de chagrin et d'émotion, en public et en privé.Chaque circonstance de sa vie est un modèle à suivre.Sa vie entière fût une adoration, durant ses longues nuits de prière, sa femme Aïcha lui demandait la raison de ses pleurs, alors que Dieu lui a pardonné ses péchés antérieurs et postérieurs, il répondit: «Ne dois-je pas être un serviteur reconnaissant».L'excellence du comportement est la manifestation de la réalité spirituelle du Prophète, comme l'a écrit Ibn Ata Allah: «La beauté des actions procède de la beauté des états de l'âme (Al Hal) et la beauté de ces états vient de la confirmation dans les stations (maqamat) où descendent, sur les cœurs, les faveurs divines».Afin d'illustrer cet aspect du comportement du Prophète qui intègre parfaitement la vie spirituelle et la vie temporelle, rappelons les principales de ses qualités sublimes.Le Prophète était le plus respectueux de ses engagements, le plus respectueux de ses liens de parenté, le plus clément, le plus doux avec les gens, le plus sociable et le plus poli. Le louant pour sa moralité, Dieu dit: «Et en vérité, tu es d'une excellente moralité».La patience, la persévérance, l'endurance et la longanimité étaient ses qualités, son indulgence ne cessait d'accroître face au mal des injustes.Son éloquence était surprenante. Il avait la faculté d'exprimer beaucoup d'idées avec peu de mots.Toutes ses paroles étaient des perles de sagesses inimitables. Ses phrases se distinguaient par la clarté et la sobriété, ses mots étaient bien cadencés.Aicha a rapporté qu'il réparait lui-même ses sandales, cousait ses vêtements, participait aux tâches ménagères. Il nettoyait ses vêtements, trayait la brebis et assurait son propre service.Le Remède des âmes:L'amour du Prophète est une partie intégrante de l'amour de Dieu, car c'est grâce à lui que l'on aspire à connaître notre Seigneur et que l'on sait comment arriver à Lui.Le Prophète affirme: «Aimez Dieu pour ce qu'il vous comble en bienfaits et aimez-moi pour l'amour de Dieu».L'amour du Prophète est un remède qui délivre des passions du cœur et du mal de l'ego.L'orgueil, l'autosatisfaction, l'injustice, la vanité, la volonté de domination, entre autres, constituent autant de voiles qui habitent le cœur et qui empêchent le cheminement vers Dieu.L'amour de son Messager est une condition sine qua non pour entrer en contact avec cette autre dimension, qui est celle du cœur et de l'Amour : la présence divine. L'amour de Dieu et l'amour du Prophète sont indissociables.Une fois on a demandé à Ali Ibn Abi Talib (que Dieu l'agrée), « Comment était votre amour pour le Messager d'Allah?». Il a répondu : « par Allah, nous l'avons aimé plus que nos richesses, nos fils, nos pères et nos mères et plus que l'eau froide par un temps de grande soif ».
Comment le Prophète a-t-il unifié la nation musulmane ?

Mohamed- paix et bénédictions sur lui - rassembla sa nation, et unifia ses décisions parce qu'il fut le Sceau des Prophètes et le Guide des Messagers envoyés par Dieu. Il fut le guide de tous ceux qui luttaient pour la Cause de Dieu. Il fut envoyé en tant que miséricorde pour l'humanité entière et fut soutenu par Dieu Tout Puissant. En guise d'explication, je dirais brièvement que notre noble Prophète - paix et bénédictions sur lui - réussit à réaliser une telle unité et une telle solidarité par différents moyens : sa force de caractère, son dévouement sincère à son Message, sa haine des idoles qui prévalaient en son temps. Par ailleurs, il imprégna les cœurs des musulmans d'une foi supplantant les croyances païennes, fausses et triviales.Il illumina les cœurs par la lumière de la foi en Dieu, Glorieux Créateur, Détenteur de tout ce qu'il y a dans les cieux et sur terre. Il enracina fermement cette foi, de façon pratique et permanente, à travers les actes de culte que son Seigneur lui révélait, comme la prière, le jeûne, l'aumône légale, le pèlerinage, et toutes sortes de bonnes actions. Il faut ajouter à cela qu'il purifia les âmes humaines de toute rancune et de toute haine ; point de place pour l'agressivité ou l'injustice, point de place non plus pour l'orgueil ou l'invective, mais plutôt place à la fraternité, à l'amour et à l'égalité, car tous les hommes sont issus de la même origine, et un Arabe n'a point de mérite par rapport à un non Arabe, si ce n'est par la piété. De surcroît, il leur enseigna qu'ils ne détenaient aucun pouvoir ni aucune force qui leur étaient propres ; s'ils succombaient à la vanité, ils seraient certes perdants, mais s'ils tiraient leur fierté de leur Créateur, ils réussiraient et prospèreraient, car la gloire appartient à Dieu, à Son Messager et aux croyants. C'est pourquoi le Coran précise : «Et cramponnez-vous tous ensemble à l'Anse de Dieu et ne soyez pas divisés». À partir de là, l'importance de la vie terrestre et des plaisirs mondains fut minimisée à leurs yeux. Lorsque nous réduirons notre attachement à la vie terrestre, notre humanité en profitera, et nous serons dignes de rassembler tous les êtres humains sous le signe de l'amour et de la foi. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - les poussa également à nourrir l'espoir en un Paradis merveilleux et à garder en vue la vie éternelle qui viendra au terme de cette vie provisoire. Si, pour ce genre de raisons, les concurrents doivent œuvrer ensemble, et les différents acteurs collaborer entre eux, comment en serait-il autrement pour des gens partageant la même identité? De plus, le Prophète imprégna le sentiment patriotique d'une dimension religieuse et précisa qu'aimer sa patrie, c'est être croyant et que défendre sa propriété fait partie de la saine religion.Ces liens solides réunirent toutes les parties dans un élan de solidarité et de concorde, car elles n'auraient pas pu établir leur autorité sur leurs terres ni défendre leur souveraineté pour plaire à leur Seigneur si chacun d'entre eux ne s'était décidé à aider et à soutenir son frère. Le Musulman est en effet au Musulman tel un mur dont les briques se maintiennent mutuellement. Enfin, le Prophète -paix et bénédictions sur lui- réussit l'unification de sa Communauté religieuse et des gens qui la constituaient, parce qu'il en fit une nation pieuse et croyante, œuvrant pour ce bas monde comme si elle devait y vivre éternellement et œuvrant pour l'au-delà comme si elle devait mourir le lendemain. Par conséquent, cette religion ne prospérera que grâce à ce qui a fait sa prospérité en ses débuts ; quant à ceux qui restent à la traîne, s'ils veulent rattraper leur retard et aller de l'avant, ils ont la voie tracée droit devant eux.
Etudier la vie du Prophète

Mohammed se présenta au monde dès son apparition dans la Péninsule Arabique, comme un Prophète chargé de prêcher la parole de Dieu et d'imposer à tous les hommes des devoirs et des principes - mission dont furent chargés les Prophètes qui l'avaient précédé- en précisant qu'il en fut le dernier.Mais il ajouta qu'il n'avait rien de divin et qu'il était tout simplement un homme présentant toutes les caractéristiques de l'humanité. Toutefois, il reçut la grâce, par l'intermédiaire de la Révélation de dévoiler aux hommes leur véritable identité, de situer pour eux le monde d'ici-bas par rapport au Royaume de Dieu dans le temps et l'espace et de leur apprendre leur sort inéluctable après la mort.Le prophète devait leur recommander de même de ne pas refouler leurs tendances auxquelles ils ne seraient renoncés, mais de les dominer, de les subordonner à des fins supérieures, qu'ils auraient librement choisies.Ils doivent consentir de leur plein gré et avec une grande conviction à ces principes qui leur sont imposés d'en Haut, comme ils ont dû accepter les contraintes extérieures du milieu physique et social.Le Prophète certifiait aux hommes à chaque occasion qui se présentait à lui, qu'il ne pouvait pas modifier le contenu de ces révélations et qu'il devait les communiquer à l'humanité entière telles que Dieu les lui fit. On lit à ce propos dans le Coran : «S'il nous avait attribué quelques paroles mensongères nous l'aurions pris par la main droite puis nous lui aurions tranché l'aorte et nul d'entre vous n'aurait été capable de s'y opposer» [Celle qui montre la vérité (Al- Haqqah), versets 44-47]. Nous devons donc envisager la vie de Mohammed à travers l'image qu'il donna de lui-même aux hommes : celle d'un Prophète chargé d'une mission, afin de prouver l'authenticité de cette image et sa véracité. Cela nécessiterait sans doute l'étude des autres aspects de la personnalité du Prophète, mais dans leur rapport avec cette image qu'elles révèlent et traduisent concrètement et objectivement. Il ne serait pas nécessaire de nous préoccuper de cet aspect de la vie du Prophète sur lequel il voulut tant insister, s'il ne concernait pas notre destin, notre conduite dans la vie, notre liberté. Le Prophète nous incite à réaliser notre moi en accomplissant nos devoirs sur les plans moraux et intellectuels; si nous nous dérobons à nos devoirs, nous éprouverons un vif regret et une grande souffrance. Ainsi, nous sommes étroitement concernés par la Mission du Prophète (paix et prière sur lui), nous ne pouvons en parler à la légère !... L'étude objective des différents aspects de la vie de Mohammed confirme le fait qu'il est l'Envoyé de Dieu ; et ressoude toutes les énigmes citées plus haut. Dieu révéla ses propres lois à Mohammed, Son Prophète, dont la mission était de les transmettre aux hommes telles quelles. Ainsi, les lois tant élaborées citées dans le Coran sont l'oeuvre de Dieu, non celle d'une nation analphabète : il n'y a donc pas lieu de s'en étonner. De même, Dieu dit aux croyants : «Ne vous laissez pas battre, ne vous affligez pas alors que vous êtes les supérieurs, si vous êtes de vrais croyants» (La famille d'Imran (Al-Imran), verset 139) «Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers» (Le rècit (Al-Qasas), verset 5)« (Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu'Il vous exauça aussitôt : ‹Je vais vous aider d'un millier d'Anges déferlant les uns à la suite des autres.
Perfection d'âme et noblesse de caractère

Le prophète se distinguait par sa grande éloquence et ses discours rhétoriques. A cet égard, notamment, il occupait une place de choix difficile à ignorer. Il se distinguait aussi par sa souplesse, la pureté et l'ampleur de son langage, la justesse de ses mots et son manque de maniérisme. C'était un grand orateur doté d'un beau jugement et d'une connaissance des dialectes arabes. Il parlait à chaque tribu par l'intermédiaire de son dialecte. Se réunissaient en lui, la force et l'ampleur de l'exposé des nomades ainsi que la pureté et la splendeur du langage spécifique aux sédentaires. Il s'agissait là d'un appui d'Allah que lui faisait parvenir la révélation. Il savait être bon et tolérant, pardonner s'il pouvait le faire, supporter les contraintes : Qualités lui venant de son éducation par Allah.Tout homme de qualité a pu faire des faux pas et faire preuve de défaillances, mais lui, l'abondance de la perversité ne le rendait que plus patient. De même, le gaspillage des ignorants ne le rendait que plus indulgent. A cet égard, Aicha dit : « toutes les fois qu'on donnait au messager d'Allah (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) à choisir entre deux choses, il choisissait toujours la plus facile, tant qu'il pouvait le faire sans pécher. Si cela comportait un péché, jamais il ne s'en approchait. Il ne se vengeait point pour lui-même, mais si l'on en venait à violer ce qu'Allah a interdit, il se vengeait pour Allah. C'était le moins coléreux de tous et le plus facile à satisfaire.Il était d'une générosité et d'une largesse sans limites. Il donnait de la manière de ceux qui ne craignent point la pauvreté. Selon Ibn Abbâs : « le messager d'Allah (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) était le plus généreux de tous, plus généreux que quiconque au mois du ramadan ou il avait des rencontres avec Jébril. Celui-ci le rencontrait dans chacune des nuits du ramadan et lui enseignait le Coran. Le messager d'Allah (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) était plus prompt à faire le bien que le vent ne saurait être rapide lorsqu'il est déchaîné». Pour Jâbir : «Il ne lui était jamais arrivé de dire non à quelqu'un». Son courage et son intrépidité, sa disponibilité à secourir n'échappaient à personne. C'était le plus courageux de tous. Il a connu des situations difficiles, toutefois à maintes reprises, les héros et les braves des ennemis le fuyaient. Il savait être ferme sur ses pas, avancer sans reculer, rester imperturbable et inaccessible à la peur. Il n'est point d'homme courageux qui n'ait déjà eu à s'enfuir ou à s'essuyer une défaite. Toutefois, en ce qui concerne le prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) , Ali fit remarquer : « Au fort des échauffourées, lorsque les pupilles rougissaient sous l'effet de la violence, nous en venions à éprouver de la crainte pour la vie du messager d'Allah (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui). Nul plus que lui n'était plus proche de l'ennemi «. Selon Anas: «Les habitants de Médine étaient une nuit paniqués du fait d'une voix qui appelait. Alors des gens sortant de chez eux se dirigeaient vers cette voix lorsqu'ils rencontrèrent le prophète qui lui, en revenait. Celui-ci les avait tous devancés à la voix qui était celle d'un homme monté sur un cheval appartenant à Abi Talha' Ari. L'homme tenait une épée à son épaule et disait : «Vous n'avez pas pris garde, vous n'avez pas pris garde».C'était le plus timide de tous. A cet égard, Abou Saaid Al Khoudri dit : « il était plus timide qu'une vierge engourdie, envahie de torpeur. Lorsqu'il détestait quelque chose, cela se lisait sur son visage. Il ne braquait jamais son regard sur le visage de son vis-à-vis. Discret, il regardait plus vers le sol plus qu'il ne levait à l'observation. Il n'imposait à personne ce qu'il détestait et cela, par générosité et pudeur. Il ne nommait jamais quelqu'un au sujet duquel, il lui a été rapporté une mauvaise action. Au contraire il disait : « Pourquoi des gens ont-ils telle chose « ? C'était le plus digne de cette parole d'Al Farazdaq : « Il baisse le regard par pudeur et les gens, devant lui baissent le regard par respect. Jamais il ne parle sans se mettre à sourire.»C'était le plus juste, le plus chaste, le plus franc et le plus honnête de tous. Cela lui était reconnu par ses détracteurs et ses ennemis. On l'appelait le « Probe « avant l'avènement de la prophétie. Les gens avant l'islam, soit à l'époque antéislamique venaient solliciter son arbitrage. D'après ce qu'At-tirmithi a rapporté d'Ali, Abou Jahl, un jour, dit : « Nous ne te démentons pas». A cet égard, Allah dit :«Or, vraiment ils ne croient pas que tu es menteur, mais ce sont les versets (le Coran) d'Allah, que les injustes renient. « Sourate 'Les bestiaux' verset 33. Hercules eut à interroger Abou Soufyan en ces termes : « L'accusiez-vous de mensonges avant qu'il n'ait dit qu'il est prophète ? « « Non «, répondit celui-ci. C'était le plus humble et le plus modeste de tous. Il interdisait aux gens de se lever pour lui comme ils le faisaient pour les rois. Il rendait visite aux pauvres, fréquentait les nécessiteux, répondait à l'appel de n'importe quel serviteur, s'asseyait parmi ses compagnons comme s'il était de leur groupe. Aicha dit: «Il réparait ses chaussures, cousait ses vêtements, travaillait à la main comme vous le faites dans vos maisons. C'était un homme comme les autres qui cherchait des poux dans ses vêtements, trayait sa brebis et vaquait à ses affaires». C'était le plus fidèle en matière d'engagements le plus disposé au culte et à la parenté, le plus clément et le plus compatissant, le plus intime et le plus poli, le plus simple de caractère et le plus à l'abri de la perversité morale. Il n'était ni grossier, ni impudique, ni lanceur d'imprécations, ni tapageur dans les marchés. Il ne réagissait pas au mal par le mal, mais au contraire par le pardon. Il ne laissait personne marcher derrière lui, ni ne se montrait supérieur à ses esclaves par le manger et le vêtir. Il se mettait au service de quiconque, se mettait au sien. Jamais il n'avait eu à dire «ouff» à un serviteur ou plutôt à le blâmer d'avoir fait ou laissé des choses. Il aimait les pauvres dont il fréquentait le milieu et assistait à l'enterrement. Jamais il ne méprisait un pauvre pour sa pauvreté. A l'occasion d'un de ses voyages, on en était venu à donner l'ordre de sacrifier un mouton. Alors, quelqu'un dit : « C'est à moi de l'égorger». Un deuxième dit: «c'est à moi de le dépecer «. Enfin un troisième dit : «c'est à moi de le cuire «. A ce niveau, le prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) dit: «c'est à moi de rassembler du bois «. Les gens dirent : «Nous t'en dispensons «, mais le messager d'Allah (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) reprit: «Je sais que vous m'en dispensez mais j'ai horreur de me distinguer de vous car Allah déteste voir quelqu'un se distinguer de ses compagnons «. Sur ce, il se leva et se mit à rassembler du bois. A présent écoutons Hind ibn abi Hâla nous décrire le Messager d'Allah (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) en ces termes : « Le prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) allait d'une tristesse à une autre. Toujours pensif et dénué de repos, il ne parlait qu'au besoin et pour le reste observait de longs moments de silence. Il ne parlait pas du bout des lèvres. Plutôt, maîtrisant les techniques de la communication, il parlait de la manière la plus claire et la plus nette, avec affabilité et douceur, sans heurt ni mépris. Il appréciait tout bienfait fût-il des mineurs. D'autre part il ne décrivait rien, ne blâmait ni ne louait personne au regard de sa nourriture. Rien ne l'arrêtait dans sa quête passionnée de la vérité. Jamais il ne se mettait en colère ou ne cherchait à triompher pour son intérêt personnel. En indiquant quelque chose c'est toute sa main qu'il pointait. Celle-ci, il la retournait lorsqu'il était émerveillé. Dans ses moments de colère, il détournait son visage mais toutes les fois qu'il était gai on le voyait baisser la tête. La plupart de ses rires se limitait au sourire. Il savait tenir sa langue sauf sur des choses le concernant, réunissait ses compagnons au lieu de se séparer, honorait le chef de chaque tribu et traitait avec lui. Il savait avertir les gens et se prémunir contre eux sans toutefois heurter les sens de l'un d'entre eux. Il inspectait ses compagnons, interrogeait les gens au sujet des réalités qu'ils vivaient, améliorait, redressait, trouvait laid et débile tout ce qui l'était effectivement, dans un esprit de modération et de culte du compromis, ne se permettant nulle négligence de peur d'ennuyer. Il avait des réponses à tout, s'en tenait à la vérité, sans réduction, ni rajout. Les meilleurs hommes étaient ceux qui lui accordaient leur confiance. De ceux-ci il préférait ceux qui prodiguaient de bons conseils ; élevant au plus haut rang ceux d'entre eux les plus capables de consolation et de collaboration. Il ne fréquentait que les hommes et là, pour s'asseoir, jamais il ne choisissait sa place. Lorsqu'il arrivait chez des gens il s'asseyait à l'endroit extrême du conseil et c'est cela qu'il ordonnait de faire. Il prêtait attention à tout son entourage de manière à ce que personne ne puisse arriver à se croire mieux loti que les autres. Quiconque le fréquentait ou lui résistait pour un besoin le voyait s'armer de patience jusqu'à son départ.

La relation de sa mission avec les missions célestes précédentesMohammed fut le dernier Prophète : aucun prophète ne lui succéda; ce que les Musulmans considèrent comme un fait établi.Mohammed dit : «Les prophètes qui m'ont précédé et moi, sommes pareils à un homme qui a construit une demeure, l'a embelli et parée, à l'exception de l'emplacement d'une tuile qu'il a laissé vide.Les gens qui visitaient cette demeure demandaient : 'pourquoi n'a-t-on pas placé cette tuile?'Or, je suis cette tuile et je suis le dernier des Prophètes» (raconté par Mouslim).La mission du Prophète et sa relation avec celles des prophètes qui l'ont précédé consiste à confirmer ces dernières et à les compléter, comme le montre le hadith précité.La mission de chaque Prophète s'appuie sur deux bases essentielles : la doctrine et la législation.La doctrine n'a guère changé depuis la mission d'Adam jusqu'à celle du dernier Prophète (Mohammed ); elle consiste à croire en Un Dieu unique dépouillé de toutes les qualités qui ne sont pas dignes de Lui; ainsi qu'au Jour du Jugement, au Paradis et à l'Enfer.Chaque Prophète a professé cette doctrine, en confirmant la mission de celui qui le précède et en annonçant celle du Prophète qui le suit. Ainsi les missions se succédèrent en prescrivant aux différentes nations le culte de Dieu. Dieu dit à ce propos :«Il a établi pour vous, en fait d'obligations religieuses, ce qu'Il avait prescrit à Noé, ce que Nous te révélons et ce que Nous avions prescrit à Abraham, à moïse et à Jésus : Acquittez-vous du culte ! ne vous divisez pas en sectes!...» (Coran : La consultation, verset 13).Il est naturel que les missions authentiques se basent sur la même doctrine car celle-ci nous informe d'un fait bien établi et les informations qui se rapportent à un même fait supposé vrai doivent être identiques.Il est improbable qu'un Prophète proclame qu'il y a trois entités divines puis vienne un autre pour déclarer que Dieu est unique et n'admet pas de rivaux et que chaque doctrine dise la vérité.Quant à la législation qui est la constitution des lois et des règles susceptibles d'organiser la vie sociale et individuelle, elle variait dans son fond et sa forme suivant les Prophètes. La législation ne rapporte pas un fait déjà établi mais elle le constitue, le crée; elle diffère en cela de la doctrine. En outre, la législation se développe et se transforme suivant les période de l'histoire et les nations auxquelles elle appartient, car elle répond aux besoins et aux espoirs des croyants dans ce monde et dans l'autre, au point que tout Prophète qui précéda Mohammed était chargé d'une mission propre à une nation donnée et n'ayant pas une portée générale; les lois qu'elle promulguait se limitaient à un cadre étroit en ne s'appliquant qu'à une nation précise - Moïse par exemple fut envoyé fils d'Israël alors que la situation exigeait que la loi fût implacable et condamnât toute indulgence- Des siècles plus tard, jésus rendit plus souples les lois de Moïse.Dieu dit à ce propos par la bouche de Jésus parlant aux fils d'Israël :«Me voici, confirmant ce qui existait avant moi de la Tora et déclarant licite pour vous, une partie de ce qui vous était interdit» (Coran La famille d'Imran, verset 50).
La perfection du Prophète Mohamed (QSSL)

«Dieu - Exalté soit-il - a envoyé un grand nombre de Messagers qui se sont acquittés du devoir de la prédication à Dieu et qui se sont hérités les uns les autres la mission de guider la création et soutenir la vérité. Ils ont ainsi sauvé l'humanité de ses propres vices et lui ont fait connaître son Seigneur.Mais Mohamed, par sa personnalité et par la nature de son Message, est l'Imâm des Prophètes. Il est, en vérité, le plus grand prédicateur à Dieu. Mais quel est donc le secret de cette grandeur? A quoi est due cette faveur manifeste ?Le secret réside dans le fait que le Messager Mohamed a reçu la responsabilité d'implanter dans les cœurs de ses contemporains une foi, dont l'implantation ne nécessite que des moyens admissibles par la capacité humaine. Il a réussi à accomplir cela sans avoir à changer la terre en autre chose qu'elle-même.Et ce, contrairement à ce qui s'est passé avec Moïse par exemple, lorsque le Mont fut brandi au-dessus des têtes pour que les gens crussent en Dieu et souscrivissent à l'Alliance ! «Et quand Nous avons contracté une Alliance avec vous et brandi sur vous le Mont : ‹Tenez ferme à ce que Nous vous avons donné et souvenez-vous de ce qui s'y trouve afin que vous soyez pieux !»Par ailleurs, tout comme notre Prophète était un humain entre ses disciples, il restait humain avec ses ennemis. Aucune force céleste ne s'est abattue sur eux malgré toutes les persécutions qu'ils lui ont fait subir.Et ce, contrairement à ce qui s'est passé avec Moïse lorsque Dieu châtia ses ennemis d'un châtiment implacable, les transformant en singes et en porcs :Il ne faut néanmoins pas croire que la vie du Messager est dépourvue de miracles. Non. Car les missions prophétiques sont nécessairement mêlées à des miracles, dans grand nombre de leurs manifestations. L'important est que l'établissement de la foi dans les cœurs des croyants et l'élimination du vice chez les âmes rebelles soit essentiellement dû au facteur humain, symbolisé par cet être qui, dans son corps et dans son âme, est accompli de tous les éléments constituant la perfection humaine, par cet être dont la personnalité est l'ultime stade auquel peuvent prétendre les héroïcités de la pure nature primordiale humaine. Ses disciples figuraient ainsi parmi les gens qui lui vouaient l'amour le plus intense, car il était digne de tout amour. Ses ennemis figuraient parmi les gens qui éprouvaient pour lui la plus respectueuse des craintes, car ils savaient qu'ils étaient face à une épopée qu'il était difficile de cerner et contre laquelle il leur coûtait de comploter. Quant à lui, il était dans son amour des croyants, plein de sollicitude et de compassion. Son noble esprit était la source lustrale et intarissable de sentiments bouillonnants embrassant à la fois les premiers et les derniers de sa Communauté, ceux qu'il a vus et ceux qu'il n'a pas vus. Ses Compagnons l'entendirent un jour dire : «J'aimerais tellement voir nos frères». Ils demandèrent : «Mais ne sommes-nous pas tes frères, ô Messager de Dieu ?»Il répondit: «Non, vous, vous êtes mes Compagnons. Nos frères sont ceux qui ne sont pas encore venus». Quel amour est-ce là, se projetant ainsi sur des époques ultérieures, pour s'unir aux cœurs d'hommes appartenant encore au monde de l'Inconnu ? Quant à ses ennemis, il nous suffira, pour montrer la pureté de son cœur, de rappeler qu'Ibn Oubayy - celui-là même qui attenta à l'honneur du Messager en calomniant son épouse - fut enveloppé, le jour de sa mort, dans la toge du Messager, en guise de linceul. Par ailleurs, le Prophète magnanime n'objecta nullement à demander pour lui le pardon auprès de Dieu, jusqu'à ce qu'il reçût l'ordre de cesser ses supplications... « Telle est la première chose qui distingue Mohamed en tant qu'être humain. La seconde chose est naturellement la révélation que Dieu lui a choisie. Cette révélation inclut la religion dans son ensemble, de toute éternité... Le Noble Coran rassemble ainsi tout ce qu'il faut savoir sur Dieu et sur Sa Pureté de tout ce qui ne correspond pas à Sa Majesté. Le discours sur le Coran peut s'avérer long à ce sujet.La fin de la sourate 18, la Caverne, fait mention de ces deux éléments qui distinguent le Prophète : «Dis : ‹Je ne suis qu'un être humain comme vous. Il m'a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu'il fasse de bonnes actions et qu'il n'associe dans son adoration rien d'autre à son Seigneur».Le Coran a clarifié les sages raisons pour lesquelles le Messager a été un homme, non un Ange : cela revient au fait que l'humanité a besoin d'un individu auprès duquel il lui sera aisé de s'instruire et derrière lequel il lui sera aisé de cheminer.«Dis : «Gloire à mon Seigneur ! Ne suis-je qu'un être humain Messager ?» Et rien n'empêcha les gens de croire, quand le guide leur est parvenu, si ce n'est qu'ils disaient : «Dieu envoie-t-Il un être humain Messager ?»Dis : «S'il y avait sur terre des Anges marchant tranquillement, Nous aurions certes fait descendre sur eux du ciel un Ange Messager».La place de l'imitation dans la vie du Messager est apparente.C'est par son imitation que les piliers pratiques de l'Islam - la prière, le jeûne, le pèlerinage - nous sont parvenus. C'est en l'aimant et en suivant ses traces que parmi les Compagnons ont surgi des hommes dont le monde n'a pas vu d'équivalent.

Notre Prophète

Mohamed était un parfait exemple de modestie, de pudeur et d'humilité. Il ne parlait jamais fort ni de manière grossière. Au marché, il passait toujours calmement parmi les gens, le sourire aux lèvres. Lorsque dans une assemblée il entendait quelque chose d'indésirable, il ne disait rien par respect aux individus, bien que la couleur de son visage laissait transparaître ses sentiments, aussitôt pris en compte par ses Compagnons. Aïcha rapporte n'avoir jamais vu l'Envoyé de Dieu rire exagérément de manière à laisser apparaître ses molaires, car il ne faisait que sourire.Ibn Omar rapporte qu'un Ansârite mettait son frère en garde contre la pudeur, lorsque le Prophète s'approcha et lui dit: «Laisse-le, la pudeur fait partie de la foi».Zayd Ibn Talhah rapporte que le Messager de Dieu dit : «Toute religion a une caractéristique et la caractéristique de l'islam est la pudeur».Le Prophète de Dieu mena une vie simple et modeste tant à La Mecque en tant que commerçant qu'à Médine en tant que chef d'État. Son changement de statut à Médine ne changea rien à la modestie de son train de vie. Omar rapporte que le Prophète dit : « Ne me glorifiez pas comme les chrétiens ont glorifié Jésus, fils de Marie. En vérité, je ne suis qu'un Serviteur de Dieu. Appelez donc moi : le Serviteur et le Messager de Dieu». De plus, le Prophète ne se comporta jamais comme s'il était supérieur à autrui, ni ne méprisa les travaux manuels. Anas rapporte que le Prophète de Dieu avait l'habitude de rendre visite aux malades, assistait aux funérailles, montait sur les ânes et acceptait les invitations à manger chez les esclaves. Jâbir raconte que le Prophète ralentissait l'allure par égard pour les personnes faibles et qu'il priait pour elles. Quand 'Adî Ibn Hâtim vint voir l'Envoyé de Dieu, il le fit entrer chez lui. Un serviteur amena alors un coussin pour le Prophète, mais celui-ci le plaça entre son invité et lui-même, et préféra s'asseoir par terre. Adî raconte qu'il réalisa alors immédiatement que le Prophète n'était pas un roi.